
Contexte des micro-stages
Dans le cadre de la réforme des études de santé, les internes en stage en cabinet libéral sont encouragés à profiter de ce temps pour réaliser un stage dans un service d’accueil secondaire. Cette possibilité est permise par l’arrêté du 9 septembre 2021 portant autorisation d’expérimentations relatives aux modalités permettant le renforcement des échanges entre les formations de santé, la mise en place d’enseignements communs et l’accès à la formation par la recherche, dont notamment des terrains de stage SAFE (femme-enfant) en ambulatoire, ou SASPAS dans le cadre de l’exercice pluriprofessionnel.
Par service d’accueil secondaire est entendu toute structure et/ou professionnel de santé pouvant recevoir u(e) étudiant(e) en médecine effectuant déjà un stage dans un lieu principal.
Les objectifs
Le stage a pour objectif d’acquérir une formation complémentaire dans un domaine spécifié et en contexte de soins ambulatoires, de soins primaires et d’exercices coordonnés, formation ne pouvant être dispensée dans le lieu de stage principal.
Il permettra également de :
• Renforcer l’interconnaissance entre les différents professionnels de santé en favorisant les échanges et le travail collaboratif.
• Offrir aux internes un terrain d’apprentissage concret en dehors de leur spécialité, afin de comprendre et participer à l’exercice coordonné des soins.
• Acquérir des connaissances pratiques sur le fonctionnement d’autres professions de santé, pour enrichir leur approche médicale.
Les micro-stages : comment ça fonctionne ?
Les internes de niveau 1 (PRATICIEN) et niveau 2 (SASPAS) sont encouragés à effectuer des journées ou demi-journées de stage auprès de professionnels de santé de soins primaires, tels que les pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, podologues, sage-femmes, orthophonistes, ainsi que dans des structures de régulation ou au sein de la CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé).
Ces stages seront organisés sous la responsabilité pédagogique des Maîtres de Stage Universitaire (MSU) et nécessiteront la signature d’une convention spécifique. Il est important de noter que ces micro-stages se dérouleront en dehors des 3 journées hebdomadaires de stage prévues chez le MSU.
Les modalités de mise en œuvre
- Organisation des plannings : définition des périodes de stage en coordination avec les MSU et les professionnels de santé partenaires.
- Suivi pédagogique : un suivi régulier par les MSU pour évaluer la progression et l’acquisition des compétences des internes pendant ces micro-stages.
- Rédaction et signature de conventions : les stages seront officialisés par des conventions spécifiques entre les parties (internes, structures d’accueil, MSU).
En résumé, les internes qui le souhaitent peuvent, en accord avec leur MSU, contacter directement les structures et/ou professionnels avec lesquels ils souhaitent réaliser un micro-stage. L’accord se conclut entre les parties.
Les bénéfices
- Pour les internes : une meilleure compréhension des différentes professions de santé, une ouverture vers une approche pluriprofessionnelle des soins et l’acquisition de compétences dans un cadre coordonné.
- Pour les professionnels de santé : l’opportunité de collaborer avec des internes, de partager leur expertise et de renforcer l’esprit d’équipe dans un cadre interprofessionnel
Le bilan partagé de médication (BPM) est une analyse des traitements médicamenteux du patient de plus de 65 ans souffrant d’une ou plusieurs pathologies chroniques et polymédiqué. Il se déroule sous forme de plusieurs entretiens, à l’officine avec le pharmacien, dans un espace de confidentialité.
Cette nouvelle mission, confiée au pharmacien d’officine conformément à l’arrêté publié le 16 mars 2018 au journal officiel, est un processus continu fondamental dans la lutte contre la iatrogénie en coordination avec le médecin traitant pour :
- évaluer l’observance et la tolérance du traitement ;
- identifier les interactions médicamenteuses ;
- vérifier les conditions de prise et le bon usage des médicaments.
Le bilan partagé de médication vise aussi à répondre aux interrogations des patients sur leurs médicaments et leurs effets, à améliorer leur appropriation et leur adhésion aux traitements, et à optimiser la prise de leurs médicaments.
La mise en place du bilan partagé de médication ne nécessite pas de formation en plus de la formation initiale des pharmaciens.
Le bilan partagé de médication repose sur le partage d’informations et sur une coordination pluriprofessionnelle entre le pharmacien, le médecin généraliste et l’infirmier à domicile (ou infirmier en pratique avancée).
L’accompagnement avec un pharmacien
Le bilan se déroule en plusieurs étapes :
0/ L’étape de recrutement permettant de proposer un bilan de médication à tout patient qui se pose des questions sur son traitement ou qui a changé de traitement récemment.
1/ L’entretien de recueil d’informations avec le patient vise à :
- Expliquer au patient les objectifs du bilan partagé de médication, son déroulement et son intérêt pour améliorer sa prise en charge en lien avec son médecin traitant ;
- Recueillir les informations générales sur le patient, ses antécédents médicaux mais aussi ses habitudes de vie et son état physiologique ;
- Procéder au recensement de l’ensemble des traitements, prescrits ou non, pris par le patient et faire avec lui l’état des lieux des connaissances sur ses médicaments.
Durée : 30 minutes
Téléchargez le formulaire d’entretien de recueil d’information (PDF).
2/ L’analyse des traitements du patient avec transmission des conclusions au médecin traitant puis enregistrement dans le DMP.
Il s’agit ici de vérifier les posologies et les contre-indications de chaque médicament sur la base des éléments en possession du pharmacien. Ensuite, le logiciel métier des pharmaciens permettra de vérifier toutes les interactions médicamenteuses en indiquant tous les médicaments que prend le patient (prescrits ou non).
Au vu des éléments de cet entretien et de son analyse, le pharmacien pourra :
- Préconiser des changements ;
- Alerter le médecin traitant d’une rupture de consommation de traitement, d’une mauvaise observance, de la survenue d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses…
Enfin, le pharmacien complète la fiche de transmission avant de l’envoyer au médecin traitant, via la messagerie sécurisée, et de l’enregistrer dans le DMP. Le cas échéant, il échangera avec le médecin traitant sur les éléments du bilan partagé de médication. Aucune modification ne peut être faite sans l’accord du médecin généraliste.
Durée : 30 minutes
Téléchargez le formulaire d’analyse des traitements du patient (PDF).
3/ L’entretien conseil avec le patient vise à :
- Faire part de son analyse ;
- Expliquer ses recommandations sous forme de plan d’accompagnement pour le bon usage de ses médicaments et des échanges éventuels avec le médecin traitant ;
- Répondre aux questions du patient et le rassurer ;
- Fixer une date d’entretien pour le suivi d’observance.
Durée : 20 minutes
Téléchargez le formulaire d’entretien-conseil (PDF).
4/ Les entretiens de suivi d’observance avec le patient ont pour objectif de :
- Faire le bilan des stratégies d’accompagnement mise en place avec le patient ;
- Faire le point sur son observance et réévaluer son adhésion au traitement.
Durée : 10 minutes
Téléchargez le formulaire d’entretien d’observance (PDF).
Bon à savoir
Améliorer les connaissances du patient sur son traitement contribue à améliorer son observance, le motiver dans la gestion de ses médicaments, l’aider à faire face à sa maladie. La communication autour des traitements entre le pharmacien, le patient, et son médecin est essentielle pour optimiser l’observance du patient.
Découvrez les stratégies efficaces pour améliorer l’observance thérapeutique d’un patient âgé (PDF).
5/ Un bilan des entretiens réalisés.
Le bilan des entretiens est l’occasion de faire le point de la situation du patient et d’avoir une vision d’ensemble de l’accompagnement mis en place. Cette synthèse doit être mise à jour au fur et à mesure de l’accompagnement.
Ce formulaire est à enregistrer dans le DMP de votre patient et à transmettre, dans l’idéal par messagerie sécurisée, au médecin traitant de votre patient.
Téléchargez le formulaire d’entretien de conclusions (PDF).
Le rôle du médecin
Afin d’améliorer l’adhésion et la bonne compréhension du traitement par son patient, le médecin peut prescrire un bilan partagé de médication simultanément à sa prescription médicamenteuse, via un courrier type ou une ordonnance.
Le rôle de l’infirmer
L’infirmier qui intervient au domicile est en première ligne pour suivre la prise des traitements par son patient et est ainsi parfois plus à même de l’orienter vers la mise en place d’un BPM chez son pharmacien.
La facturation du bilan partagé de médication pour le pharmacien
A compter du 8 janvier 2025, le mode de facturation a évolué.

Source : https://pharmaprat.fr/fiches_pratiques/bilan-partage-de-medication/
Ces codes actes doivent être facturés seuls, c’est-à-dire indépendamment de toute autre facturation (médicaments, LPP…). Le pharmacien s’identifie à la fois comme prescripteur et exécutant.
Les actes sont pris en charge à 70%. Toutefois, la situation du patient doit être prise en compte :
- AT/MP si les traitements sont en lien avec un accident du travail ou une maladie professionnelle ;
- ALD si les traitements sont en lien avec une affection de longue durée ;
- Maternité.
La date des soins doit correspondre à la date de l’entretien.
Bon à savoir
La Convention 2022 précise que ces accompagnements, après la réalisation de l’entretien initial à l’officine, peuvent se dérouler au domicile du patient ou par télésoin.
La rémunération est identique à celle des accompagnements réalisés à l’officine.
Toutefois, lorsqu’un entretien est réalisé en télésoin, le code traceur TPH à 0,01€ doit être facturé en plus du code acte de l’entretien mené.
Source : https://pharmaprat.fr/fiches_pratiques/bilan-partage-de-medication/
Sources :
https://pharmaprat.fr/fiches_pratiques/bilan-partage-de-medication/
https://www.ameli.fr/vendee/pharmacien/sante-prevention/accompagnements/accompagnement-pharmaceutique-patients-chroniques/bilan-partage-medication
La téléexpertise se développe désormais entre infirmiers et médecins généralistes en Centre-Vendée.
Le docteur Bossis, médecin généraliste à la Roche-sur-Yon, et Véronique Degoulet, infirmière libérale à la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Rives-de-l’Yon vous présentent à travers ce webinaire le fonctionnement de la téléexpertise avec un cas concret.
L’équipe de la CPTS se tient à votre écoute pour toute demande complémentaire : coordination@cpts-centrevendee.fr.
La téléexpertise et la téléconsultation assistée, vos URPS vous accompagnent…
L’URPS IDEL et l’URML vous proposent en complément des fiches pratiques sur la téléexpertise et la téléconsultation assistée. Vous pouvez les télécharger via les boutons ci-dessous et les conserver avec vous.
L’Assemblée Générale du 5 décembre 2024 et le Conseil d’Administration du 9 janvier 2025 ont permis l’élection de nouveaux membres au sein de la CPTS Centre-Vendée.
Retrouvez ci-dessous l’organigramme de l’équipe effective de cette nouvelle année :

La CPTS Centre-Vendée accompagne aussi les territoires dans leur attractivité auprès des professionnels de santé. Vous trouverez ci-dessous une palette de solutions à mettre en œuvre au sein de vos communes ou communautés de communes. L’équipe de la CPTS se tient à votre écoute pour échanger sur ces propositions et vous accompagner dans leur réalisation.
Si la palette s’affiche mal, vous pouvez également la consulter en ligne ici.
Pour cette édition 2024 d’Octobre Rose, les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) et le Centre Municipal de Santé (CMS) ont revêtu leurs plus belles tenues roses.
Chaque lieu a organisé un temps de prévention sur le cancer du sein, grâce aux professionnels de santé présents. Comme toujours, les actions se sont déroulées grâce aux partenariats mis en place avec la Ligue contre le cancer de Vendée et le Centre Régional de Coordination de Dépistage des Cancers Pays de la Loire.
Les professionnels de santé ont ainsi informé les usagers sur le dépistage du cancer du sein, avec un buste de palpation. Ils ont également bénéficié de la « roue des questions » pour évoquer les facteurs de risque de cancers, et comment les éviter.
Au total, plus d’une cinquantaine de professionnels de santé s’est mobilisée sur 9 sites en Centre-Vendée. De nombreux échanges ont eu lieu avec les usagers.
Des associations locales ont également rejoint le mouvement avec certaines MSP.




À l’heure où l’exercice pluriprofessionnel ne cesse de se développer, des questions subsistent pour certains professionnels de santé. Avec quels autres professionnels peut-on travailler pour améliorer le suivi des patients et la qualité des soins ? Comment mettre en place une collaboration ? …
Après avoir interviewé 2 médecins généralistes sur leur collaboration avec une infirmière ASALÉE et une assistante médicale, nous avons demandé à un autre médecin de nous parler de son quotidien avec un infirmier en pratique avancée. Comment cette collaboration fonctionne-t-elle ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Comment gérer l’aspect administratif et financier ? etc.
Réponses en images avec le docteur Nalet.
Si vous souhaitez en savoir + sur la collaboration médecin généraliste / IPA, vous pouvez nous contacter ou contacter le docteur Nalet.
Afin d’informer toujours mieux les professionnels de santé du territoire, nous vous proposons cette infographie reprenant les principaux dispositifs d’accès aux soins en Centre-Vendée. Cette liste est bien sûre non-exhaustive et sera amenée à évoluer au fil du temps.
N’hésitez pas à la transmettre à vos confrères/consœurs/collaborateurs.trices.

Informer sur les infections sexuellement transmissibles
Les infections sexuellement transmissibles, autrement appelées IST, nous concernent tous. Mais les usagers et usagères ne sont pas toujours correctement informé.es. Qu’est-ce que les IST ? Comment se transmettent-elles ? Faut-il se faire dépister ? Quand ? Comment ? … Autant de questions que peut se poser tout un chacun, parfois sans oser en parler.
Nous vous proposons ici, à vous professionnel.les de santé des visuels à proposer à vos patient.es (en les affichant dans vos salles d’attente par exemple). Ils reprennent un premier niveau d’information, permettant parfois d’ouvrir le dialogue lors d’une consultation.








L’auto-prélèvement pour un premier niveau de dépistage
Le dépistage des infections sexuellement transmissibles passe aussi par l’auto-prélèvement. Le matériel est proposé dans un lieu de dépistage ou peut être prescrit par un médecin puis récupéré en pharmacie.
Le/la patient.e réalise seul.e le prélèvement vaginal, anal ou pharyngé et le dépose rapidement en laboratoire.
Cette option permet un premier niveau de dépistage, sans pour autant se substituer au prélèvement par un.e professionnel.le de santé. N’hésitez pas à en parler à vos patient.es.
